Concerts
Les Enseignants du Conservatoire
Nora Braun (violoncelle)
Lynn Orazi (piano)
Bartlomiej Ciaston (violon)
Sonate pour violoncelle et piano op.5 no.2 en sol mineur Ludwig van Beethoven
La deuxième sonate pour piano et violoncelle de L.v. Beethoven vit le jour en 1796, lors d’un voyage du jeune compositeur à Berlin. Elle est dédiée au Roi de Prusse Frédéric Guillaume II que Beethoven a rencontré lors de son séjour.
Beethoven, qui fait le pont entre l’époque classique et l’ère du romantisme, a eu la volonté d’élever le violoncelle au même niveau d’importance que le piano dans cette formation. Les deux instruments se complètent d’une façon jusque-là inédite.
Le début de la deuxième sonate est inhabituelle de par sa longue partie d’introduction pleine de tension et de mystère. Tout au long de la sonate, Beethoven surprend par des changements de caractère et d’atmosphères différentes. Rare sont les pièces comportant autant de variété en si peu de notes.
Le violoncelle s’adapte constamment, jouant autant un rôle mélodique, qu’accompagnateur ou encore en contrepoint avec le piano. Le défi pour le violoncelliste est de s’adapter au son du piano sans pour autant perdre sa personnalité dans les moments qui l’exigent.
Fantasiestücke op. 73 Robert Schumann
Les Fantasiestücke de R. Schumann sont aujourd’hui partie intégrante du répertoire du violoncelle.
L’oeuvre, divisée en trois parties (I. Zart und mit Ausdruck, II. Lebhaft, leicht, III. Rasch und mit Feuer) fut originalement composée pour clarinette et piano. Même si aujourd’hui des doutes persistent quant à la création par Schumann lui même de l’adaptation pour violoncelle il est certain que le compositeur l’a reconnue et approuvée.
.
L’année de composition des Fantasiestücke, 1849, représente une année particulièrement féconde. Très vite, les trois pièces sont accueillies du public avec grand succès.
Le critique Louis Ehlert écrit dans la Preussische Staats-, Kriegs- und Friedenszeitung: « Si Beethoven était le sommet même de l’art de l’époque classique, Robert Schumann est devenu quant à lui l’incarnation de notre conscience moderne…Sa puissance créatrice est tellement immense, il nous a ces dernières années à tel point comblé d’œuvres de toutes sortes qu’il est déjà amplement connu en maint lieu d’Allemagne. »
Trio pour violon, violoncelle et piano Hob.XV: 18 en la majeur Joseph Haydn
Lors de son deuxième voyage en Angleterre (1794-1795), Joseph Haydn écrit plusieurs recueils réunissant chaque fois trois oeuvres. Une publication de novembre annonce ainsi „Trois Sonates“ (Hob. XV: 18-20). Le Trio en la majeur Hob. XV: 18 ouvre ce cycle par trois accords vigoureux auquels suit un thème cantabile au piano repris par le violon et le violoncelle.
Le mouvement central, un Andante. en la mineur de forme Lied (ABA), contraste avec sa mélodie douce et mélancolique avec le premier, offrant une pause émouvante et poétique.
Une demi-cadence ouvre la voie à l‘ Allegro final qui est dynamique, dansant et très syncopé.
Trio pour violon, violoncelle et piano en sol majeur Claude Debussy
Le trio pour violon, violoncelle et piano de Claude Debussy est une oeuvre de jeunesse composée à l’été 1880 à l’âge de dix-huit ans alors qu’il réside chez Nadejda von Meck en Italie. Elle cherchait un jeune pianiste pour donner des cours de piano à ses enfants, jouer à quatre mains et accompagner sa fille au chant. C’est à son intention qu’il compose cette première oeuvre de chambre qu‘il dédie pourtant à son professeur d’harmonie Monsieur Émile Durand. Ce trio en quatre mouvements (Andantino con moto allegro-Scherzo-Andante espressivo – Finale) restera la seule oeuvre pour cette formation . Elle montre encore les influences de ses modèles César Franck, Robert Schumann et Pyotr Tchaikovsky.